Un matin au campement de la foire des Quatre vents

Comme chaque jour, Maître Coligny se levait aux aurores. Malgré les apparences, le peintre n'avait jamais aimé traînasser au lit, agréable compagnie nocturne ou pas. Les vieux matelas et les paillasses du camp n'étaient pas non plus d'un confort princier, il fallait bien l'avouer. Rien à voir avec ces spacieux édredons moelleux, ces draps de soie doux comme des caresses et ces tas de coussins douillets dans lesquels il avait couché dans ses jeunes années. Il s'estimait néanmoins heureux de ne pas avoir à partager une des tentes communes. Il était arrivé avec ses propres affaires de voyage, contrairement aux autres qui n'avaient pas ou plus beaucoup de biens personnels et qui avaient dus se contenter de peu.
Comme chaque matin, le peintre descendait la pente menant au bord du lac Placide. Malgré la rareté de la végétation des Carmines, Coligny s'était trouvé un petit coin tranquille entre plusieurs plans de fougères sauvages. Là, à l'abri des regards, il pouvait s'exposer sans craintes, dénouer son turban et faire sa toilette. Une habitude à laquelle il tenait, surtout depuis que le Professeur avait parlé d'un déplacement prochain de la troupe dans les montagnes glacées de Dun Morogh. Il savait que sa crainte du froid lui ferait changer ses habitudes et savourait donc chaque jour cette petite heure en solitaire, qu'il passait à respirer le souffle chaud de la brise matinale. Assis en tailleur sur le sol, le peintre regardait le soleil poindre à l'horizon, jusqu'à sentir ses premiers rayons effleurer ses épaules. Puis il se levait, lentement, enfilait son pantalon et sa veste, ramassait ses affaires et remontait jusqu'au camp sans empressement. Un oiseau saluait toujours son passage, niché quelque part ou personne ne pouvait le voir.
Après avoir volé dans les caisses de Sihnn une ou deux friandises, qu'il dégustait toujours avec gourmandise en attendant le vrai petit-déjeuner, Coligny déroulait son matériel de dessin sur la table du campement. Là, il attendait le réveil des autres membres de la troupe, en couvrant de croquis des pages entière de son carnet.

Les images d'une existence aisée n'étaient plus que de lointains souvenirs d'autrefois.


[HRP] Bonjour à tous Je vous propose aujourd'hui un petit exercice simple et s'adressant à tous les membres de la foire des Quatre Vents. Nos personnages partagent, depuis maintenant plusieurs mois, le même campement. Cependant, certains passages importants de la vie au sein du camp ne pouvant pas être joués IG, je propose que chacun d'entre vous écriviez les habitudes matinales de vos avatars respectifs. [HRP]

Rhodan est de ceux se levant parmi les derniers au sein de la foire.Il doit donc supporter les va et viens des forains faisant leur rite habituel du matin. Ne vous inquiétez pas pour lui, il a le sommeil lourd et a pris l'habitude d'entendre le crépitement des œufs de Brubrik, par exemple.

Une fois avoir ouvert les yeux, il ne quitte pas son lit de fortune directement. Le barde préfère admirer la vue qui s'offre à lui, une fois avoir jeté un dernier coup d’œil sur son luth et Sihnn, du moins s'il se réveille avant elle , il se lève enfin. Le Rhodan du matin est un Rhodan très souvent mal réveillé, il préfère vivre de nuit que de jour.

Une fois sorti de la tente il offre aux forains un bonjour et pars au lac nettoyer ses vêtements et faire sa toilette, n’oubliant pas de prendre son luth avec lui . Ce bain fait office de vrai réveil pour lui, il faut dire que vu la température c'est assez compréhensible.

Après s'être mis au propre, selon les moyens rudimentaires qu'il possède, il reste un peu de temps près du lac. Il se met à jouer de son instrument fétiche, récitant son répertoire et improvisant selon son humeur. Il finit par quitter ce moment à lui et va rejoindre les autres forains assis à la table, attendant que le petit déjeuner soit servi.

Sihnn est une lève-tôt, la plupart du temps. Elle commence souvent sa journée en observant Rhodan dormir à ses côtés. Puis elle pose un baiser sur son front et, avant que Coligny ne vienne voler dans ses affaires ou que Burbrik se lève, elle se dirige vers une zone tranquille du lac, profitant du chant des oiseaux et de la tranquillité des lieux.

Là, elle fait sa toilette, savourant le contact de l'eau. Elle se prélasse ensuite un moment sous les arbres puis, enfin, considérant que les deux chapardeurs ont eu le temps de commettre leur délit, elle rentre au camp pour préparer le petit déjeuner.

Les rares fois où elle se lève tardivement, une petite moue s'affiche sur son visage en découvrant l'absence du barde et elle prend nettement moins de temps pour sa toilette.